Il ne pleuvait pas encore lorsque Noé construisit son arche.
Il ne pleuvait pas encore lorsque Noé construisit son arche.
Source : The Times, Malte. Article du 18 Mars 2012. Auteur : John O’dea.
La gestion des risques dans le secteur privé est avant tout une question de protection de l’individu, de son entreprise ou projet, de ses employés face à la probabilité de futurs évènements encore indéfinis.
M. O’dea est l’un des membres fondateurs de l’Association Maltaise de Gestion des Risques (Malta Association of Risk Management), président de PRIMO Malte et secrétaire général de PRIMO Europe.
Une bonne gestion des risques laisse supposer un contrôle de futurs évènements possibles, et est une anticipation plutôt qu’une réaction. Au risque de sembler irrévérencieux, voire sacrilège, on peut sans l’ombre d’un doute affirmer que c’est bien Noé qui écrivit le premier manuel de gestion des risques. Il avait certes d’excellentes relations et un avertissement, mais malgré le fait que pas un seul nuage ne se profilait à l’horizon et que le site de la météo prévoyait un temps radieux, il suivit ce conseil professionnel, et, tenant compte de la loi de Murphy, évalua les risques et construisit son arche, assurant ainsi la continuité de différentes espèces.
La gestion des risques consiste à identifier, analyser les facteurs de risque pour pouvoir y réagir, et ce tout au long de la vie d’un projet, afin de servir les meilleurs intérêts de ses objectifs. Une bonne gestion des risques laisse supposer un contrôle de futurs évènements possibles et est une anticipation plutôt qu’une réaction. Une bonne gestion des risques ne réduira pas seulement la vraisemblance d’un événement, mais aussi la magnitude de son impact, assurant ainsi la continuité d’une affaire.
La gestion des risques dans le secteur privé est avant tout une question de protection de l’individu, de son entreprise ou de son projet, de ses employés face à la probabilité de futurs évènements encore incertains. La gestion des risques dans le secteur public consiste à protéger la société des dangers qui pourraient l’affecter, et auxquels le gouvernement est tenu de répondre, comme les épidémies, les crises économiques ou financières, ou encore les catastrophes naturelles ; mais elle consiste aussi à protéger les résultats des entreprises et des organisations de service public.
Traditionnellement, les secteurs public et privé à Malte ont compté sur les assurances comme source principale de gestion des risques, confortés dans l’idée qu’après avoir fait ce que les assureurs leur demandaient de faire, après avoir payé les primes, le risque était totalement couvert. En ce sens, les entreprises ont encore à assimiler la prise de plus de responsabilités pour se protéger de futurs évènements négatifs. Ce dernier aspect est souvent motivé financièrement, puisque les directeurs exécutifs ne voient pas la raison d’aller au-delà des conditions d’assurance. Comme une perception impérieuse qui stipule que l’assurance est l’alpha et l’oméga de toutes les stratégies de gestion des risques. Clairement cette attitude n’est pas viable dans le monde des affaires actuel et des environnements opérationnels.
L’Association Maltaise de Gestion des Risques (MARM) a été formée avec l’intention de s’établir comme le principal corps de gestion dans les îles maltaises, avec une emphase sur l’augmentation de la conscience du besoin d’une bonne pratique de la gestion des risques et l’atteinte de tous les secteurs qui pourraient potentiellement bénéficier de la discipline. La MARM cherche à présenter la gestion des risques comme une approche complémentaire au management courant, qui prendrait en compte le résultat potentiellement négatif aussi bien que positif d’une prise de décision.
Les chefs d’entreprise à tous les niveaux ne doivent pas s’attendre à ce que la gestion des risques résolve un mauvais management, ni ne compense des ressources inadéquates et une mauvaise prise de décision. La gestion du risque peut cependant réduire l’éventualité et les conséquences d’évènements qui pourraient affecter les organisations de temps à autre. De façon plus importante, une bonne gestion des risques consiste également à identifier les opportunités dans le risque, et c’est une idée très puissante dans le monde interconnecté d’aujourd’hui.
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Lien vers l’article original :
http://www.primomalta.eu/2012/03/18/it-wasnt-raining-when-noah-built-the-ark/
Traduction fournie par Sophie Gauthier, Chargée de communication PRIMO France